Danse avec les loups...

Aldaríanne était partie à pied dans la forêt. Celle-ci n'était pas loin et les loups s'étaient sûrement réfugiés dedans avec la petite. Elle n'avait pas besoin de cheval, et d'ailleurs celui-ci ne ferais que l'encombrer. Il ferait du bruit et elle s'inquièterais pour lui et devrais le protéger. C'était d'ailleurs pour cela qu'elle agissait seule pour n'avoir à se préoccuper que de sa survie. Si on devait surveiller et protéger quelqu'un d'autre, la concentration baissait et on risquait vite de se blesser. Enfin bon.
Elle arriva près des bois et dégaina sa dague. Elle n'avait pas tiré son épée, guère pratique pour les bois mais elle le ferait si elle trouvait les loups dans une clairière. Elle réfléchit aussi au problème que pourrait poser la petite. celle-ci pouvait être déjà morte auquel cas ce qu'elle faisait ne servait à rien. Un élan de pitié pour l'enfant vint lui enserrer le cœur mais elle le repoussa. Elle ne devait pas se laisser déconcentrer. Si la jeune fille était blessée cela allait être plus compliqué sachant qu'une personne blessée est aussi une personne souvent paniquée et potentiellement dangereuse. dans ce cas elle devrait sûrement l'assomer et la monter dans un arbre les temps de faire fuir les lups et dans le meilleurs des cas, les tuer. elle adorait les animaux mais pas ceux-là. les vais loups étaient des loups magnifiques et sauvages mais n'ayant pas la sauvagerie, la cruauté des ces loups. Bien au contraire. Et si la jeune fille était indemne elle monterais dans un arbre toute seule. Au moins elle aurait un problème en moins. C'était déjà ça.
Elle entendit un léger bruit et elle se retourna dans une position de défense. Il n'y avait personne mais elle resta immobile quelques secondes le temps de vérifier. Puis elle se redressa toujours vigilante et se remit en route, plus concentrée que jamais. Elle se fit légère, ses pieds ne semblant plus toucher le sol, et aiguisa son ouïe et son odorat. Elle entendrait et sentirait les loups avant de les voir, alors autant se concentrer sur ses sens là. Cette fois c'était sûr elle avait entendu un bruit de branches brisées. Pas assez discret pour un loup donc c'était sûrement un humain. Elle avisa une branche située à deux mètres du sol et s'arrêta juste dessous. Au cas où elle se tromperait elle préférait avoir une issue de secours. elle se retourna et surpris un mouvement. Elle attendit de savoir qui sortirait des arbres.

Soryan avait tenté tant bien que mal de suivre les traces d'Aldarianne. La semi obscurité reignante ne lui facilitait pas la tâche qui plus est. Mais tous ces problèmes étaient insignifiants par rapports à ceux actuels. il y avait tout de même plus important que de se dire que l'on était momentannément incapble de suivre des traces. Enfin bref, là n'était pas le problème.
Légèrement avancé dans la forêt, Soryan dégaina son épée en silence. S'il se faisait sauter dessus, il n'aurait pas le temps de le faire avant qu'il ne soit trop tard.
Déjà, les arbres filtraient la pâle lumière de la lune et parsemait le sol de quelques tâches claires. Mais surtout, ils allongeaient et faisaient bouger les multiples ombres qui hantaient la forêt. Ajouté à ça, cette maudite brise qui faisait craquer interminablement les branches. Les conditions auraient sans nul doute pu être meilleures. Comment comptiez vous entendre une créature qui se déplaçait à pas de loups avec tout ce vacarme ?
Après quelques secondes de réflexion, Soryan se dit qu'il valait pour lui se pas s'attarder à de telles considérations Ca finirait par le rendre nerveux, et la situation deviendrait plus dangereuse qu'elle ne l'était d'abord. Soryan respira un bon coup et fit le vide dans sa tête. Allez savoir pourquoi, il avait toujours été doué pour sentir quand est ce qu'il était regardé.
Au bout de plusieurs minutes - il ne s'était pas amusé à les compter, soryan se figea sur place, sous un grand arbre. Des sirènes résonnaient dans son esprit pour lui dire qu'il y avait quelque chose à l'affut. Ou quelqu'un...
Instinctivement, soryan commença à lever les yeux...

Rôdeur Nombre de messages : 62 Race : Nain Date d'inscription : 20/05/2007

" Arf, pfff pfff"

Zaïkazu s'arrête près d'un arbre le souffle court. Tout ça à cause de ses blessures, et non à cause de son barda. Porter les kilos de son armure et de ses armes tout en courant, c'est un jeu d'enfant. Pas du tout fatigant pour le nain qu'il est.

"Où est c'qui sont passés les autres zigotos ? Z'auraient pu m'attendre au lieu d'décamper comme ça..."

Le nain poursuit son chemin et gromelle constamment. Sur la stupidité des autres, les manières de faire des descentes de lit.
Au bout de plusieurs minutes, il s'arrête. Quelque chose a bougé sur sa droite, il en est sûr. Zaïkazu retient son souffle et se met en garde avec sa hache. Voilà que ça rebouge...

"Allez, viens par là, mon coco..."

Masalys devait passer par les territoires de Sirlir afin de se diriger à Asphaldioth, là où sa prochaine cible se terrait. "Il se trouve souvent dans une auberge", se rappela-t-elle de ses infos de mission mentalement, espérant qu'il n'y en ai pas plusieurs. Secouant la tête, elle s'obligea à se concentrer sur ce le présent et non se torturer l'esprit avec ses informations communément légères
Même en contournant consciencieusement la ville, elle s'était enfoncée dans la Forêt des Soupirs, là où les rumeurs annonçaient la présence de créatures maléfiques. Nullement souciée, elle continua calmement son chemin, même si son instinct lui hurlait de se soumettre à la méfiance. L'Elfe noir n'avait que croisé qu'une poignée de loups sauvages dont elle en a égorgé quelques uns, dissuadant les derniers d'intervenirs. Les dissimulants sommairements sous quelques branchaches morts, elle souhaita que personne ne les retrouvent, au cas où.
Espérant ne pas faire de nouvelles rencontres pour éviter de laisser sa trace en ces lieux qu'elle ne connaissait pas, Masalys songea à la raison pour laquelle son régisseur l'avait envoyée aussi loin de ses lieux d'actions habituels (cet-à-dire, jamais loin de chez elle). "Est-ce pour me tester ?", se demanda-t-elle, visiblement troublée. "Si cela s'avère exact, je me dois de remplir cette mission à bien, si je veux obtenir ma requête ...".
Elle marcha encore longuement, silencieusement, la capuche rabattue sur son chef, de plus en plus craintive malgré son tempérament. Car c'était la première fois qu'elle s'aventurait hors de ses contrées, et n'aprécierait guère le trop de personnes.
Alors qu'elle entammait sa montée dans l'un des plus immenses des arbres afin d'avoir un point de vue conséquent, elle sentis une présence non loin d'elle et qui se raprochait progressivement, malgrés les bruissements continuels de la Forêt. La nuit favorisant sa perception (qu'elle remercia intérieurement), elle suivit lentement du regard la personne (ou la chose,à vrais dire), s'immobilisant précairement sur sa branche, a à peine trois mètres du sol. "Ami, ou ennemi ?", se questionna-t-elle pensivement. De toute manière, elle espérait ne pas être repérée. Autant rester une ombre parmis les autres, intervenir un minimum en ces lieux. Cette règle l'a toujours suivie au cours de sa vie.
Restant le plus immobile qu'elle pouvait l'être positionnée de la sorte, elle raffermit sa poigne autours de la branche, suspendue au-dessus du sol, là où la personne s'arrêta, juste en dessous. Elle l'étudia attentivement, du moins ce qu'elle pouvait; cet être portait lui aussi un vêtement qui le cachait totalement. "Est-ce une créature, ou un Homme ?"
Ne s'y attendant aucunement, absolument sûre qu'il ou qu'elle ne pouvait la remarquer, l'individu leva la tête, la regardant brusquement. Alors surprise, elle sursauta et perdis l'équilibre de son perchoir. Manquant de lui tomber dessus, elle réussis à se rattraper et se balancer sur une branche proche, atterissant à quelques pas de lui. En se relevant, elle espéra profondément qu'il n'ait pas vu son visage, et sortit sa dague en voyant son arme dégainée, méfiante.