[Taverne tenue par Yzuriana] L'arbre aux délices.

Pour la première fois depuis quelques temps - depuis que le nain avait commencé à la gluer -, Soryan se sentait un peu plus léger. Bon d'accord, il s'était un peu défoulé sur le nain, mais ça avait eu le mérite de le calmer.
Il en avait toutefois oublié la tavernière, et il se rendit compte un peut trop tard - à vrai dire, lorsque elle lui avait donné l'alcool - qu'il aurait peut-être du expimer le fond de sa pensée au nain en privé. Mais bon, il était trop tard pour revenir en arrière de toutes manières.

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Soryan remerçia chaleuresement Yzuriana et posa la bouteille sur la table. C'était plus prudent au cas où il aurait eu la tentation de jeter quelque chose sur Zaïkazu.
Néanmoins, après une petite minute de silence géné, il se racla la gorge.

" Hum, je crois que j'ai eu tort de m'emporter ainsi en votre présence. Mais sa présence a tendance à me porter sur les nerfs."

Peu importait à Soryan de savoir si le nain l'entendait ou pas. Après tout, il devait bien se douter qu'il en allait ainsi. quand un chasseur de prime a décidé de vous coller, ça ne peut qu'énerver...

"Et puis je..."

Un ronflement l'interrompit et le fit lever les yeux au ciel dans un mimique qui aurait pu être comique en d'azutres circonstances. Il jeta tout de même un oeil vers l'origine du bruit et vit une jeune femme affalée sur la table.
Cette vision le surpris grandement, en même temps qu'elle l'inquiéta. Généralement, on voyait très peu de femmes ivres mortes, et lorsque elles l'étaient, c'était généralement que les choses allaient très très mal dans leur vie. Celles qui se saoulaient en public dans le seul but de se saouler étaient plutôt rares.
Mais bon, il tiquait tout de même un peu. C'était surprenant qu'un tavernier laisse un client ivre mort passer lqa nuit dans la salle commune de la taverne. Généralement, ils finissaient de cuver leur vin à la belle étoile. donc, soit Yzurianna possédait une grande bonté - ce qui devait être le cas -, soit il s'agissait d'une connaissance. Mais dans ce cas là, pourquoi ne pas l'avoir laissé dormir dans une chambre. Mystère.

De toute façon, il était tout de même un peu tard pour réfléchirn, mais Soryan se promit tout de même de vérifier ses arrières. juste au cas où... et puiqs cette cliente n'était pas la seule de l'auberge. Il y avait aussi cet inconnu, suffisament couard pour laisser planer un doute.
Enfin bref, il y repenserait au moment de partir.

" Au fait, est ce que vous sauriez s'il y a des chasseurs ou des éleveurs dans le coin ?"

Inutile de préciser les raisons de cette question. elles étaient évidentes...

Des éclats de voix plutôt forts tirèrent Arthis d'un profond sommeil. Le voyage, doublé à toutes les émotions qu'il avait ressenti depuis son arrivée à Sirlir avait eu raison de lui, et il s'était endormit comme une souche sur la table où il était assis, sans même songer qu'une chambre aurait été plus à propos pour un sommeil réparateur.
C'est donc une tête à faire pâlir d'envie le mort le plus endormi du monde qu'il redressa, posant un regard plein de naïveté sur les personnes présentes. En plus de la tavernière, qui, à une heure aussi tardive, il aurait supposer dans un bon lit bien moelleux, il y avait aussi le nain qui lui avait vraiment fait peur, l'homme à la barbe et une ivrogne affalée sur une table.

* Plus jamais de voyage aussi long.* pensa le jeune homme en baillant largement et en s'étirant, manquant de faire basculer sa chaise.

Puis, l'esprit moins embrumé, il tenta de se concentrer sur les raisons de sa venue ici. Apparemment, il ne lui servait plus à rien de rester, mais nul doute que Psycheï se débrouillerait très bien en solitaire.

- Euh, on m'a toujours dit que j'était assez doué au tir à l'arc, lança bravement Arthis, avant de laisser le silence reprendre sa place et lui faire regretter ses paroles.

Rôdeur Nombre de messages : 62 Race : Nain Date d'inscription : 20/05/2007

" Ah ça y est. Monsieur est vexé, alors monsieurs déballe son sac. Pour qui tu t'prends, hein ? J'suis blessé et tu t'fous d'moi comme si j'étais qu'un truc accroché à ta s'melle. Mais sans moi, tu s'rais crevé !! P'tête que moi aussi, j'le s'rai, mais au moins, j'aurai pas à être fliquer tous les 36 du mois par un épouvantail. tu sais pas c'que c'est de penser qu'à chaque foutue s'conde qui passe, tu peux voir l'croque mort. quand j'dors, j'vois ses yeux et j'lentends qui s'fout d'moi. t'appelles ça une vie ? J'te garantis que j'aim'rai bien pouvoir ronfler comm l'autre. Mais même quand j'me saoule, j'le revois toujours. Encore, ce s'rait une beauté, j'dirai pas non mais là....
Et pis toi, Machinchose, j't'ai causé ? Alors arrête de me bassiner les oreilles avec ton charabia. j'men fout qu'tu saches tirer à l'arc. tout c'que j'veux c'esty plus avoir c'te face de cire dans mon esprit c'est pas si compliqué qu'ça à paner, non ? A mons qu'tu veuilles monter à la capitale et l'zigouiller d'une flèche bien placer. ca ca m'f'rai vraiment plaisir !!!"

....

Un marteau, un bloc de marbre. N'importe quoi pourvu qu'il y ait un peu de silence. C'est qu'elle en avait profiter pour revenir, la coquine. cette migraine qui tambourinait avec un enthousiasme débordant contre les temps de Soryan. il y avait aussi un bruit comme un bourdonnement d'abeilles furieuses. C'était un peu plus en rapport avec les lieux, mais tout aussi désagréable.
Malgré tout Soryan parvint à faire fit des martèlement contre son crâne pour écouter ce que Zaïkazu avait à dire. Curieusement, il l'imaginait bien en ce moment, allongé dans un fauteil en cuir luxueux. allez savoir pourquoi..
Enfin bref, toutes ces pensées plus décousues les unes que les autres furent attirées irresistblement par ce croque mort dont parlait Zaïkazu.
Oh bien sûr, ce pouvait être un vampire, on ne sait jamais, mais quoi qu'il soit, il semblait disposer d'une certaine influence sur le nain. Et ça, c'était un très très mauvais signe.

" Et comment se nomme cet homme ?" lança soryan à tout hasard en jetant un oeil vers un second ensomeillé vivant.

La situation aurait pu paraitre cocasse, si ce n'était que soryan sentait confusément que cet homme pouvait peut-être prendre la décision de les accompagner. Ou rapporter leur charmante conversation à qui de droit. Les murs n'avaient décidemment plus besoin d'oreilles...

Yzuriana regardait la situation un peu dépassée. Tous ces clients étaient en bas et la mauvaise humeur régnait. Elle ne savait pas comment stopper cette machine. Et voilà que l'autre jeune homme revenait, toujours aussi timide mais qui semblait être plus calme. Et il savait maitriser une arme. Bien, il pourrait se défendre si il était attaqué. La discussion promettait de s'envenimer, elle décida de mettre son holà.
Elle se saisit d'un bout de bois et en frappa d'un coup sec le comptoir. cela fit un bruit atroce et puissant. Pour faire bonne mesure elle en ajouta un deuxième. Puis elle parla dans le silence le plus complet:

-Bien messieurs. Je vous demande de vous taire pendant que je parle. J'ai éraflé mon comptoir pour vous faire taire et je n'ai aucune envie de réitérer. Cette taverne n'est pas un lieu de cris et de hurlements, ni de bagarre. Jeune homme j'apprécie que vous sachiez manier un arc car cela vous sera utile si vous affrontez des loups. Enfin quand je dis des loups, je devrais dire les loups! Ce sont des loups spéciaux et leurs morsure est empoisonnée. pas assez pour vous tuez sauf si vous avez l'inconscience de ne pas fuir et de les combattre. Ce poison circule dans le sang et provoque la fièvre. Il affaiblit le corps et vous laisse faible. Ainsi vous êtes sans défense face à d'autres maladies qui peuvent vous tuer. Le poison ne vous tuera pas mais pourra provoquer votre mort. Quand à vous étranger, je ne connais pas d'élevage mais il est possible qu'il y en ai un. Maitre nain, j'ai un remède efficace contre tout ce qui maux de têtes ou si on a la tête embrumée. Elle sortit un flacon de sous son comptoir et le posa dessus. Je désire que vous baissiez le ton car d'autres personnes dorment notamment mes aides, ceux qui font vos lits, préparent vos repas. J'espère que...

Elle fut interrompue par un homme qui entra affolé. Il avait une blessure au bras et commença à balbutier des phrases sans queue ni tête. Quad enfin il cessa un peu de trembler elle put comprendre de quoi il se retournait. l'homme murmurait et pleurait:

-Ma petite Aline... les loups... manger... forêt.

Yzuriana sentit une peur glacée l'envahir. Les loups avaient enlever Aline.. C'était une jeune fille blonde qui ressemblait à un ange. Elle leva les yeux et vit Aldaríanne près d'elle. Son visage semblait tailler dans le granit, ses yeux luisaient de colère, elle était très éloignée de l'image qu'elle pouvait offrir tout à l'heure. Elle ressemblait plus que jamais à une guerrière accomplie. Elle posa la main sur l'épaule de l'homme et celui-ci sembla subjuguer par le calme qui émanait de Darí. Elle croisa le regard d'Yzu et hocha la tête. Toujours regardant la tavernière, l'elfe prononça:

-Ne t'en fais pas Horn, je te ramène Aline. Tu as ma parole.

-Merci Darí, merci!!!

Elle s'avança, embrassa Yzu affectueusement tout en lui disant qu'elles se reverraient bientôt et qu'elle lui écrirait sous peu. Puis elle se tourna vers le jeune homme et lui doit d'une voix douce:

-Votre talent à l'arc doit être développé. Entraînez-vous sans relâche car vous pouvez penser être le meilleur, il se trouvera toujours quelqu'un pour vous surpassez. A l'inconnu. J'aurais aimé vous parlez mais visiblement, je n'en aurais pas le temps. Sachez que je suis celle qui les forge. Il n'avait pas besoin de plus d'explications. Puis elle regarda le nain. Apprenez à changer votre haine et colère en un talent pour le combat exceptionnel. Utilisez votre fureur pour donner de la rapidité à votre lame, de la précision et un esprit aiguisé.

Elle n'ajouta pas un mot de plus mais parti rapidement et dignement. Elle allait à la chasse.

" Merci de votre information. C'est très gentil de votre part. Et où se..."

Sa question mourut sur ses lèvres, happées par le bruit d'une porte que l'on ouvre à la volée. Soryan sursauta et porta instinctivement la main là où se trouvait d'habitude son épée. Sauf que cette fois ci, il avait visé un peu trop bas et s'était trompé d'un étage.
En revanche, ce qui ne rata pas fut le changement soudain de son visage. Ou plutôt de ses yeux, vu que la partie non couverte par la fausse barbe n'était pas spécialement recommandée pour lire les émotions de quiconque.
La lueur fatiguée nichée au fond de ses orbites se ralluma soudanement en une étincelle dure et légèrement alarmée. La dureté de ce regard s'estompa pour laisser place à la compassion devant le nouvel arrivant.

Il n'en nota pas moins que pour une ivrogne endormie, la cliente avait des reflexes stupéfiants. Visiblement une habituée de Sirlir, sans doute pas aussi rangée que certains le souhaiterait, sans doute habile à manier des trucs pointus comme des dagues, et une elfe, maintenant qu'il voyait son visage. Magnifique. Un nain, une elfe, des loups... ils ne manquaient plus que quelques garous, un vampyre, et le tout serait joué. En espérant tout de même qu'il n'y en ai pas impliqué dans cette sombre affaire...
Néanmoins le cynisme passager de Soryan se dissipa assez vite pour lui éviter de lancer une remarque déplaisante tout en se levant pour monter à sa chambre, la bouteille à la main. Et l'eut-il fait que cela n'aurait servi à rien, vu que la dénommée Dari venait de filer à toute vitesse, laissant un silence s'installer dans la taverne.
Soryan regarda la tavernière, le nain, le dénommé Horn, le doué à l'arc et revint sur Yzuriana.

" Haem, je crois que je vais y aller aussi. Il agita sa main libre pour couper court à d'éventuelles protestations. Rassurez vous, je vais bien, je ne suis pas fou. Bon, comme dirait l'autre. Qui m'aime me suive. Bon maintenant, je crois que je vais aller me préparer un peu plus convenablement."

Non pas qu'il se trouvait ridiculle ainsi vêtu, mais c'est juste que sortir désrmé, en pleine nuit et dans quelque chose qui servait de pyjama n'était pas franchement la meilleure des options.

Avec un bref sourire vers Horn, il grimpa trois à trois les marches de l'escalier pour retrouver sa chambre. Il n'attendit pas que la porte fut fermée pour verser une petite partie de l'alcool sur la morsure. Les chairs s'enflammèrent à ce contact, mais il ne broncha pas. certaines souffrances étaient bon signes.
dès que la bouteille fut rebouchée, il fouilla dans son sac et en sortit de quoi s'habiller. Un corset de cuir dur, renforcé aux endroit vitaux par de la maille légère vint s'ajouter au tout, puis le traditionnel manteau repris sa place sur ses épaules. L'épée quant à elle siffla quelques instants dans les airs, le temps de s'assurer qu'il pourrait la manier. Puis elle rejoingnit son fourreau et Soryan redescendit, toujours affublé de sa fausse barbe. Au pire, les loups s'étoufferaient peut-être avec.

"Tenez c'est pour vous."

Soryan était de retour dans la salle principal de la taverne et venait se sortir cinq soleil de sa bourse pour la donner à Horn.

"Les armuriers compétents ne sont pas légion dans la région. Et pour certain, l'or est une bonne motivation pour aider les autres gratuitement..."

Il s'arrêta devant la porte et se retourna pour voir s'il allait devoir faire un petit bout de chemin seul ou accompagné. Bien que la compagnie risquasse de ne pas s'avérer galante du tout.

Rôdeur Nombre de messages : 62 Race : Nain Date d'inscription : 20/05/2007

"Nan mais de quoi j'me mèle ? T'as déjà manié une vraie hache de nain ?"

Zaïkazu n'aime pas qu'on lui donne des léçons. Surtout venant d'une inconnue. Il ronchonne dans ma barbe.

"Et qu'est que t'en sait, d'la manière dont j'utilise mes sentiments. Ouais c'est ça, surtout pars sans moi j'dirai rien !!"

Zaïkazu se retourne. Il a l'impression d'être regardé de partout. Et Soryan n'est plus là. Le nain grommelle encore dans sa barbe et regarde le nouvel arrivant.

"P't'être que si t'aurai mieux surveillé ta Aline, on s'rait p't'être pas dans l'pétrin maint'nant."

Tous ces récents évènements rendent Zaïkazu plus grincheux que d'habitude. Il a horreur de ne rien maitriser. Ca l'énerve plus que tout autre chose.

"Mais t'as d'la chance, j'ai un compte à regler avec ces bestioles puantes."

Le nain s'en va dans sa chambre et en ressort avec tout son attirail. Aussi léger qu'une plume pour lui. Il caresse le manche de la hache et se tourne vers l'espèce d'abruti.

"Et toi. C'lui qui sait tirer à l'arc. Tu ramène tes jolies p'tites mains d'archer ou tu préfère moisir ici ? En tout cas, j'suis mon pote."

Il regarde Soryan donner quelques soleil à Horn. Pouah, donner des pièces comme ça. Ca le dépasse totalement. Le nain se rapproche de soryan.

"T'en aurais pas aussi pour moi, de ces jolis soleils ? Histoire qu'jen profite avant d'casser la gueule de ces loups."

Arthis avait eu raison de regretter ses paroles. À peine les avait-il prononcé que le nain s'en prit à lui, du moins verbalement, et malgré le fait qu'il s'y habituait avec le temps, cela avait le don de lui faire baisser son moral en flèche. Alors qu'il s'apprêtait à répondre au nain, la tavernière s'adressa à eux, apparemment pour calmer la situation, qui, il était vrai, s'envenimait dangereusement. Et, dans le cas présent, le jeune homme se serait volontiers enfoui dans un trou de souris. Malheureusement inexistant.

- Oh, par... s'exclama t-il lorsque, la porte s'étant ouverte, il avait machinalement tourné la tête vers l'entrée.

Un homme ensanglanté s'y tenait, pleurant et balbutiant des mots sans signification aucune. Cependant, les bribes éparses de ses paroles permettaient de deviner que sa fille avait dû se faire enlever par les loups qui habitaient dans la région. Tout le monde semblait tétanisé, sauf l'ivrogne, qui s'était redressé, et ne semblait pas du tout ivre. Elle paraissait plutôt être une de ces guerrières descendues des cieux pour récolter l'âme des combattants morts sur le champ de bataille. Avec peut-être un peu d'imagination, certes, mais c'était la première idée qui venait à l'esprit d'Arthis.
Après s'être adressée à chacun d'eux, elle partit, et pendant un court instant, le jeune homme resta la bouche ouverte. Puis, réagissant aux paroles de l'homme barbu plus qu'à celle du nain, il se leva, conscient que laisser une jeune demoiselle seule contre des loups, c'était plus que peu galant. Il s'apprêtait déjà à sortir pour aller chercher l'arc dans les bagages de son cheval, quand il se retourna vers le nain, et demanda avec un air plus qu'étrange :

- Et ils courent vite, ces loups ?

Soryan ressent un désarroi grandissant en constatant les réactions du nain. Mais pouvait-il encore parler de désarroi ? Il n'en était pas si sûr que cela. Cela faisait depuis plusieurs heures qu'il avait dépassé ce stade. non, ce qui primait le plus maintenant était une espèce d'ennui ou plutôt de lassitude.
Intérieurement, Soryan se demandait s'il était déjà arrivé au nain d'être agréable une fois au moins dans sa vie. avec une pointe de culpabilité, il se dit que, en fin de compte, cela n'avait pas du être le cas. Comment avec un tel caractère, le nain aurait-il pu se faire des amis. dès leur première rencontre, Soryan avait été profondemment ennuyé de le voir là. Ce sentiment s'était d'ailleurs renforcé tout en se ramifiant. A son grand malheur.

Néanmoins, soryan gardait bon espoir de voir Zaïkazu être un peu plus silencieux que d'habitude, si seulement l'archer - c'était ainsi qu'il nommait mentalement le jeune homme endormi quelques minutes auparavant - n'allait pas en rajouter une couche.
Bon d'accord, ce ne semblait pas être son tempérament. Il semblait plutôt timide et un peu emprunté. soryan avait sans doute oublié le coté qui sort des trucs légèrement déplacés quand l'envie lui en prend.
La question posée par le jeune homme eu cependant vite fait de remédier à cet oubli. Soryan en vint même à se demander s'il n'avait pas mal compris la question. Sa mémoire ne l'entendait malheuresement pas de la même oreille. Le jeune homme avait vraiment demandé si les loups couraient vite.
soryan étouffa un soupir naissant et se tourna vers l'archer.

"Je n'ai encore jamais essayé de faire une course avec eux, mais je crois que je peux vous assurez sans le moindre doute qu'il doivent, effectivement, courir vite. Mais ne vous en faites pas, ils ne se seront pas suffisament éloignés pour que nous en soyons quittes à un bon mois de marche sous la pluie. Et si vous voulez savoir autre chaose, vous n'aurez qu'à poser vos questions en chemin."

Soryan espérait vivement que l'archer n'aurait pas d'autres questions à poser. En particuliers si elles étaient aussi naïves que la précédente. Il haussa les épaules puis ouvrit la porte et sortit au dehors.

"Vous dépécher ne serait peut-être pas une mauvaise idée non plus." leur annonça-t-il de dehors.

Comme il s'y attendait, la nuit était déjà tombée, et seul un quartier de lune montante dispensait sa lumière argentée sur la forêt. Un faible vent frais portait les senteurs de la forêt. Tout était calme, mais il y avait tout de même comme une tension qui régnait, prête à se détendre à chaque seconde. En temps normal, la nuit aurait fourmillé du cri des chouettes et autres habitants de la forêt. Mais là, il n'y avait que la chape du silence. soryan soupira, les yeux fixés sur les eaux miroitantes et clames du lac Dinnashire, puis sur l'orée de la Forêt des soupirs.
La nuit s'annonçait longue....

Arthis déglutit difficilement. Ces loups couraient trop vite pour qu'il puisse espérer leur échapper, si il venait à les rencontrer. Deux sentiments contraires commencèrent à s'affronter en lui : d'une part, son côté chevalier servant le poussait à se précipiter à la suite de l'homme pour aider la jeune femme, et à la sauver du danger qui la menaçait, mais d'un autre côté, il craignait pour sa vie, et ne voulait nullement la perdre, du moins pas aussi jeune, et pas temps qu'il n'aurait pas fait ce qu'il avait à faire. Finalement, ce fut le côté chevalier servant qui l'emporta, et, après avoir sorti de sa poche de quoi écrire, il donna à la tavernière un bout de parchemin soigneusement plié.

- Si je ne revient pas avant demain soir, faites parvenir ce message à Wildheart, à une personne du nom de Psycheï.

Et il sortit rapidement, de peur que son soudain courage parte au galop loin de lui. Après avoir récupéré son arc et ses flèches, il respira un grand coup, et se dirigea vers la forêt bordant la ville.

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Psychei

Si tu reçois ce message, c'est que je suis probablement mort. Le roi est mort, et des problèmes de succession se posent. Ta mission cependant tient toujours. Tente donc de voir le roi, mais ne conclut rien avant de recevoir d'autres nouvelles.

Arthis.

» [Taverne tenue par Sarenok] Le Soleil de la Nuit.
» [Taverne] Le soupir de l'ange.